Dans le cadre de la formation des artisans de Baraka soutenu par la YOU Fondation en Allemagne et qui a démarré depuis Juillet 2017, nous poursuivons nos séries d’interview auprès des bénéficiaires directs que sont les artisans eux-mêmes. Cette fois ci nous sommes allés à la rencontre des formateurs pour qu’ils nous livrent leurs impressions, leurs points de vue sur le comportement des artisans à la formation.
Voici leurs réactions :
M.SECK, professeur gestion et marketing : « Je suis très ravi d’être parmi les enseignants des artisans de Baraka et c’est par immense plaisir que j’aide ces artisans car ils sont très motivés et courageux. La plupart d’entre eux sont analphabètes cause pour laquelle les cours se font en wolof pour leur permettre de mieux comprendre et de participer. Pour les évaluer on le fait que oralement car comme vous le savez leurs niveaux d’études est très bas et la plupart ne savent pas écrire donc c’est une difficulté et une contrainte. Mais on arrive à gérer en expliquant par des études de cas, des simulations jusqu’à ce que tous les participants soient au même niveau de compréhension. L’autre difficulté c’est que il y’a beaucoup d’absences et des cas de retard ce qui selon les artisans n’est pas facile pour eux car ils combinent le travail et les sessions de renforcement de capacités. Mais dans l’ensemble on peut dire que c’est acceptable car ils arrivent toujours en s’en sortir. »
M.KANE, professeur d’informatique général : ‘’ Comme mon confrère M.Seck l’a bien dit c’est avec plaisir et amour qu’on fait se travail. En informatique générale on est deux, Madame Sara DIÈNE et moi , on se répartit les groupes selon notre emplois du temps. Je vois que les artisans de Baraka sont très courageux et je salue ce comportement car c’est cela qui va faciliter notre travail. En informatique, la pratique est plus importante que la théorie et cela je l’ai bien expliqué aux artisans. On a un groupe hétérogène composé de ceux qui ont peu de notion en informatique et ceux qui n’en ont pas donc je suis obligé de les mettre au même niveau. Nous avons remarqué aussi que ce sont les jeunes garçons qui s’investissent le plus en informatique par rapport aux femmes. Mais parmi les femmes, il y a aussi celles qui ont une capacité de compréhension plus vite que les autres donc il s’agit pour nous de les assister d’avantage pour qu’elles soient à un certain niveau.
Dans l’ensemble le groupe suit bien les cours et de façon régulière. »
Mr Diouf, professeur d’informatique de gestion ‘’C’est avec plaisir que j’exerce ce métier à Baraka. Les artisans sont courageux et ambitieux car il n’est pas facile pour eux de combiner le travail et ces sessions de renforcement de capacités. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de notion en gestion c’est pourquoi nous essayons de les séparer en deux groupes pour mieux travailler dans la cohérence. Tous les cours se font en wolof pour les aider à mieux comprendre et les évaluer oralement. La seule difficulté que nous rencontrons ce sont les retards et les absences. Parfois on est obligé d’organiser des sessions de rattrapage sinon ils perturbent le cours par des questions que nous avons déjà dépassées. Sinon dans l’ensemble nous pouvons dire que les sessions se déroulent bien et les artisans de Baraka sont vraiment braves et patients.’’